Le Gueux philosophe (Jean-Jacques Rousseau), Antipodes, «Contre-pied», 2003

Lorsqu’il devient copiste de musique indépendant, dès 1752, Jean-Jacques Rousseau invente une  » posture  » littéraire originale. Il prend appui sur sa condition décalée de roturier genevois, étranger au monde parisien des lettres et impose un discours dégagé sur le monde social, les inégalités, l’éducation, qui ne doive rien à l’obéissance aux Grands du royaume ni à leur protection. Dans ses textes autobiographiques, Rousseau se donne une image d’homme  » pauvre  » et  » obscur « , sincère et direct, de fier républicain dédaigneux des coutumes de la France royale. Il met ainsi en scène une nouvelle légitimation démocratique que le Contrat social va formuler. Abordée sous l’angle de cette humble posture, la querelle avec Voltaire – qui le raille comme  » gueux  » et  » valet suisse  » – apparaît comme l’affrontement entre deux conceptions du statut des intellectuels : contre l’élitisme voltairien, Rousseau en appelle, pour la première fois, à l’autorité du grand nombre contre celle des  » riches  » et des lettrés. Le voilà homme commun parlant pour les hommes du commun. L’essai est suivi d’un entretien entre Yvette Jaggi et l’auteur sur  » Rousseau et la politique, aujourd’hui « .

Compte-rendu:

Compte-rendu: Brändli Fabrice, « Le gueux philosophe (Jean-Jacques Rousseau) », Revue Traverse, vol.10, 2003, pp. 194-196.

Jean-Michel Vinciguerra, « Jérôme Meizoz (2003), Le gueux philosophe (Jean-Jacques Rousseau) », Carnets de Bord en sciences humaines, no 6, décembre 2003, pp. 91-94.

 

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