Séismes, Zoé, 2013.

Tableau impressionniste d’une bourgade durant la décennie 1970, Séismes raconte le parcours troublant d’un enfant vers l’âge d’homme. Sidéré par la perte de sa mère et l’étrangeté des adultes, le narrateur égrène ses récits de chocs, instants rares où la vie se livre à son maximum d’incandescence. Accordée à l’oralité des rues, sa voix dit la sensualité des odeurs, du toucher dans un récit à l’épaisseur singulière.

Dans tout ce livre règne une gaieté cruelle, proche de celle d’un Fellini ou d’un Prévert, pour tenir en respect la « tristesse qui fermente en silence comme un vin abandonné ».

Grâce à une écriture minimale, d’un rythme envoûtant, Jérôme Meizoz rejoint l’émotion par l’épure.

Dès la première phrase, on découvre la double singularité du style et de la vision du narrateur: «Quand mère s’est jetée sous le train, il a bien fallu trouver une femme de ménage». Une syntaxe délicieuse autant qu’irréprochable… Ce livre a partie liée avec l’autobiographie et l’humour suisse. En tout cas, pour l’humour, c’est évident.”

Claire Devarrieux, «Une» du Cahier Livres, Libération, mars 2013.

« Séismes fait l’inventaire ramassé d’épisodes clefs de la vie dans un village suisse des années 1970, d’un jeune garçon jusqu’à l’âge adulte. Les séismes en question ne sont autres que ces moments fondateurs modelant la personnalité encore en germe d’un individu dans un environnement où les possibles sont contrariés par les règles et l’isolement géographique, et où la vie entre malgré tout, comme par effraction à la faveur d’une apparition, d’un événement. Dans ces moments-là les séismes de Meizoz déclenchent de substantielles secousses…»

Dominique A, chanteur-compositeur, «La vie par effraction», Le Monde des Livres, mars 2013.

En exergue à Séismes, Jérôme Meizoz a placé ce mot de Maurice Chappaz : « L’encre est la partie imaginaire du sang » et c’est avec le sang répandu de la mère que s’ouvre ce récit. L’incipit comme un couperet, la clef originelle d’une écriture nourrie en partie d’éléments autobiographiques.

Michel Ménaché, Europe, mai 2013.

Jérôme Meizoz est un styliste de flamme dont les phrases éblouissent. On s’étonne devant ces mots, comment peuvent-ils convoquer autant? Comme des petites boîtes qui s’ouvriraient sur des vallées endormies. Ou des grains de mica qui pourvoient en éclatant une énergie gigantesque. On revient en arrière, on relit. Et se déploient de nouveau, plus fortement encore, les silences intimes, les chocs successifs qui font devenir grand un garçon de neuf ans dans le Valais des années 1970.”

Lisbeth Koutchoumoff, Le Temps, «Samedi culturel», 30 mars 2013.

On en parle…

Lisbeth Koutchoumoff, « Jérôme Meizoz, un styliste éblouissant pour dire la sortie de l’enfance », Le Temps, 30 mars 2013.
Claire Devarrieux, Valais de coeur, Libération, 27 mars 2013.

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